Tous les mots japonais du site (noms communs et noms propres) sont définis succinctement ci-dessous. Ils sont pour la plupart la transcription phonétique des noms japonais (Romaji). Pour les noms des techniques, il faut se reporter au récapitulatif des techniques de base en bas de cette rubrique.


Azato:

Un des deux maîtres avec Maître Itosu de Gichin Funakoshi. Il est peut-être à l'origine du Karate Shotokan actuel, bas et long.


Do:

Signifie "la Voie". Elle représente la progression mentale d'un individu, son élévation vers un équilibre mental et physique. C'est le chemin que l'on emprunte pour atteindre la perfection sans jamais l'atteindre. C'est elle qui différencie le Karate du Karate-Do.


Dojo:

Ce mot signifie littéralement "le lieu (Jo) où l'on pratique la voie (Do)". Le Dojo n'est donc pas une simple salle d'entraînement, c'est un lieu où l'on vient aussi bien progresser physiquement que mentalement. Le salut lorsqu'on y entre ou lorsqu'on en sort est une marque de respect envers le service qu'il nous apporte. Il permet de ne pas oublier que l'on s'entraîne dans un lieu spécifique aux arts martiaux et à leur recherche et non dans une simple salle de sport. Le salut rappelle également que l'entraînement doit se faire dans la discipline.


Funakoshi Gichin: (1869-1957)

Fondateur du style Shotokan en Karate. C'est lui principalement, avec quelques autres experts comme Motobu Choki, qui importa l'Okinawa-te sur l'archipel nippon. Petit homme (il mesurait 1 m 47), il n'en était pas moins musclé. Son style était différent de celui que l'on connaît aujourd'hui: il était plus haut et plus court, comme Itosu l'aurait pratiqué. Son fils Yoshitaka aurait peut-être hérité de lui des secrets révélant l'efficacité d'un style long enseigné par Azato. Cependant, lorsque Gichin Funakoshi regardait des Karateka s'entraîner dans le style de son fils, il ne semblait pas vraiment les approuver.


Funakoshi Yoshitaka: (1906-1945)

Fils de Gichin Funakoshi, fondateur du style Shotokan de Karate. Il eut une part importante dans l'évolution du Karate de son père, abaissant notamment les positions, délaissant le travail des mains ouvertes et recherchant la simplicité et l'efficacité absolues telles qu'on peut les voir dans le Kata Taikyoku Shodan créé par lui-même à partir des Kata Heian de son père. Il est connu pour la rudesse de ses entraînements, ayant été instructeur en arts martiaux des soldats Kamikaze de la seconde guerre mondiale. On ne sait pas si son style très long et très puissant vient de techniques cachées de son père (elle-mêmes venant de Maître Azato) ou de sa propre conception du Karate.


Gorin-no-sho:

Aussi "Traité des cinq roues". Célèbre écrit de Miyamoto Musashi, samouraï du XXVII ème siècle, dans lequel sont décrites les stratégies ou les attitudes à avoir lors du combat au sabre. Cependant on peut aisément élargir cette étude en Ken-jutsu à une étude dans d'autres arts martiaux. Le traité est divisé en cinq parties, comme l'indique son nom, chaque partie ayant une spécificité: Le livre de la terre, le livre de l'eau, le livre du feu, le livre du vent et enfin le livre du ciel. Ce dernier est plus court et tourné vers la comprehension du vide (le "mu", difficilement traduisible). Ainsi le traité comprend une approche aussi bien martiale que spirituelle.


Itosu:

Maître réputé d'Okinawa, il fut avec Maître Azato professeur de Gichin Funakoshi


Jissen-Kumite:

Il s'agit du combat d'entraînement s'approchant le plus de la réalité. Les protections s'avèrent très utiles ce qui n'empêche pas aux combattants de contrôler leurs coups au niveau des zones vitales telles que les yeux ou la gorge.

Voir aussi: Le combat


Jiyu-Kumite:

Désigne le combat souple, un combat d'entraînement dans lequel on cherche plus à travailler sa technique plutôt qu'à rentrer dedans.

Voir aussi: Le combat


Karate:

Signifie littéralement "main (te) vide (kara)". Cette appellation est récente puisqu'elle a été officialisée en 1933 au Japon. Elle désigne de manière générale les arts martiaux nippons de percussion venant de l'île d'Okinawa. La tenue portée en Karate se nomme Karategi (elle est appelée à tord Kimono en Occident). Elle est constituée d'une veste et d'un pantalon larges, blancs et plus légers qu'en Judo. Une ceinture indiquant le niveau du pratiquant se noue à la taille. On dit que le système des couleurs de ceintures vient du fait que la ceinture était blanche lorsqu'on commençait la pratique puis qu'elle noircissait avec l'usure des années d'entraînement. Lorsque le Karate s'est popularisé, la tenue du Karategi s'est imposée avec les couleurs de ceinture afin de mieux gérer le niveau de chacun. Il ne faut cependant pas se tromper sur le rôle de la ceinture en Karate ou dans d'autres disciplines: Au début on a envie de porter une ceinture supérieure à la sienne pour satisfaire son ego ou se la péter grave (le but ultime des arts martiaux ne l'oubliez pas). C'est compréhensif au début car on a envie de se faire valoir, d'être reconnu mais la ceinture ne satisfait son rôle qu'une fois acquise. On baisse la tête, on la regarde et on se dit "putain merde il faut que je montre que je la mérite". C'est en quelque sorte un stimulant. Sinon elle permet de créer une certaine hiérarchie dans le Dojo: il faut écouter les conseils du Sempai, celui qui en sait plus, et prêter plus d'attention qu'aux autres à leur Karate pour progresser.

 


Kase Taiji:

 


Kata:

Forme codifiée de mouvements de Karaté en déplacement. Il travaille la technique, l'équilibre, la puissance et la vivacité. Beaucoup sont sceptiques quand à leur utilité mais si on n'essaye pas, on ne sait pas. Il faut à la fois travailler le combat et les Katas.

Voir aussi: Kata


Keage:

Signifie "remontant". Une technique en keage est donc une technique remontante. Le mouvement est en général fouetté. Les principales techniques en keage sont le mae-geri keage et le yoko-geri keage.

voir aussi: coups de pied


Kekomi:


Kime:


Kobudo:


Kumite:

Signifie combat en japonais. Il existe essentiellement deux sortes de combat, le Jyu-Kumite ou combat souple et le Jissen-Kumite qui s'approche plus du combat réel.

Voir aussi: Le combat


Makiwara:

Poteau de bois avec une cible en paille de riz ou en caoutchouc utilisé pour la frappe en Karaté. Avec le makiwara on travaille essentiellement le tsuki mais aussi les coups en shuto-uchi, avec la paume, le uraken, les coups de coude etc. Il permet de renforcer les parties qui frappent telles que les kentos et de travailler la coordination de la hanche avec la frappe.

Voir aussi: réflexion par K.Tokitsu sur le travail au makiwara, travail au makiwara


Meiji:


Miyamoto Musashi : (1584-1645)

Considéré comme un des plus grands sinon le plus grand bretteur du Japon. Il est très populaire sur l'archipel et dans le monde des arts martiaux. La principale œuvre qu'il ait laissé derrière lui est le Livre des cinq roues ou Gorin-no-sho, Traité de stratégie en combat au sabre que l'on peut cependant adapter dans toutes les disciplines martiales.


Okinawa:

Ile située entre le Japon et l'île de Taiwan. A la fois carrefour commercial entre l'Empire du milieu et celui du soleil levant et terre sans cesse envahie par ses voisins, l'île d'Okinawa permit la synthèse de méthodes de combat à mains nues (Okinawa-te) ou avec armes (Ryukyu Kobudo). C'est au début du XXème siècle que le Karate passa de la petite île de 100 km de long au Japon pour enfin conquérir le monde entier.


Okinawa-te:

De "Te", la main, et "Okinawa", le terme se traduit par "la main d'Okinawa", la main signifiant la technique. L'Okinawa-te désigne l'ensemble des arts martiaux d'okinawa qui ont été à l'origine du Karaté.

Voir aussi: Histoire du Karate


Sensei:

Signifie " professeur " en japonais, littéralement, " celui qui est né avant ". Dans les arts martiaux japonais, il désigne le professeur officiel d'un Dojo et tous les élèves lui doivent un grand respect. On ne doit pas contredire le Sensei ni le critiquer sur le tatamis.


Shotokan:

Littéralement "la vague dans les pins". Style de Karate créé par Gichin Finakoshi à partir de son nom de plume (Shoto). Le shotokan d'aujourd'hui ne ressemble plus beaucoup à celui de Funakoshi, c'est en effet son fils qui a transformé le style, créant alors un shotokan avec des positions à ras le sol, des coups de poings très longs. Mais peut-être que ce style est plus proche de celui d'Azato, un des deux maîtres de Gichin Funakoshi et que Yoshitaka l'aurait alors dévoilé au grand jour sans l'accord de son père. Argh je vous jure c'est compliqué l'histoire du Karaté...


Te:

Signifie main en japonais.


Glossaire

Récapitulatif illustré

Récapitulatif des techniques principales de Karate, des armes naturelles et des points vitaux pour les Atemis

Les points vitaux sont un ensemble de points répartis sur le corps humain

Les points les plus vulnérables et qui demandent en même temps le moins de force ou de technique pour les détruire sont les yeux, la gorge, les parties pour les hommes ainsi que les doigts.

 

Les armes naturelles sont nombreuses. En réalité, le corps entier est une arme. Dans un tsuki par exemple, tout le corps doit frapper: la jambe qui pousse, la hanche qui tourne, le centre de gravité qui se déplace, le bras qui tourne pour frapper, l'autre qui va en sens inverse, et finalement le poing qui frappe, mais qui frappe grâce à tout ce qui précède. Il ne faut pas négliger certaines armes particulièrement efficaces et qui sont, à cause de leurs ravages, interdites dans des compétitions de free fight: les dents et les ongles.

Mais il y a des armes

 

 

 

 

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